Bengt Lindstrom dans le studio d’André Lothe en 1948. Photo de Christer Strömholm, également étudiant d’André Lothe.
Après une année passée au Chicago Art Institute où Lindström se familiarise avec l’expressionnisme abstrait de Pollock et de De Kooning notamment, l’artiste embarque depuis les Etats-Unis pour Paris. Il a alors seulement quelques dollars en poche gagné le soir même en jouant aux cartes dans les bas-fonds de Chicago. Bengt Lindström débarque en France en 1947 et s’installe à Paris, ville dont il tombe éperdument amoureux. Il passera le reste de sa vie entre la France et la Suède. A son arrivée dans la capitale, le jeune peintre rejoint l’atelier d’André Lothe puis de Fernand Léger. Ce sont pour lui des années très productives mais peu prolifiques. Lindström cherche alors son style et s’essaye à de nombreuses techniques comme le collage, la mosaïque et la sérigraphie. Cependant, il ne réussit pas encore à convaincre la critique. Son manque d’argent l’empêche par ailleurs de se procurer avec des couleurs, qui deviendront pourtant sa marque de fabrique. Ce n’est qu’à la fin des années 1950 que Lindström parvient à vendre plusieurs tableaux à un marchand d’art britannique. Petit à petit, ces revenus lui permettent d’acheter peinture et matériel. Dès lors, le peintre suédois développe rapidement le style qu’on lui reconnaît aujourd’hui en peignant de grands tableaux colorés représentant des visages déformés et aux inspirations mythiques.